AQUASCAPING
Dans les années 1990, Takashi Amano alors photographe va progressivement introduire l’esthétique japonaise puisée dans les concepts du Wabi-sabi et du Zen dans l’aquariophilie.Figure la plus influente à ce jour de l’Aquascaping, Takashi Amano est le créateur de la marque ADA qui à popularisée une gamme de produits qui ont permis une large diffusion des outils et des techniques propre à la discipline. Cette marque est également à l’origine du concours mondial IALPC qui années après années permet au grand public de découvrir les plus belles créations des passionnés du monde entier.
IntroductionL’aquascaping correspond à l’agencement des différents éléments d’un aquarium d’eau douce (l’aquascaping marin n’est pas très répandu). Partant de l’intention de reconstituer un décor naturel, les éléments utilisés seront également naturels : sable, plantes, racines, rochers etc. Dans certains aquarium, les poissons sont là pour mettre en valeur les plantes et autres éléments du décor, ce qui est assez paradoxal.Le style NaturelCe style se caractérise par une attention toute particulière à la disposition de racines, de pierres et de plantes aquatiques dans le but de créer une représentation magnifiée d’un milieu aquatique ou d’un paysage terrestre. En ce sens l’Aquarium Naturel n’est pas un Biotope, en effet le choix des plantes, la composition du décors (hardscape) ou la population sélectionnée ne prétend pas répliquer un environnement naturel mais à créer un paysage aquatique dont l’intérêt principal réside dans son esthétique.L’aquascaping peut être considéré comme une forme d’art car l’objectif de l’aquascapeur est de restituer dans son aquarium une ambiance qui lui plait ou l’émeut. Que nous suivions des règles ou pas, nous faisons tous un peu d’aquascaping en agençant les éléments de l’aquarium selon des critères techniques ou personnels.Les principales formes d’aquascaping sont les suivantes :L’aquascaping japonaisL’objectif est ici de représenter dans l’aquarium un morceau de nature aquatique ou non (forêt, montagne etc.)
La base de l’aquascaping japonais est le hardscape, c’est à dire l’ensemble des éléments « durs » comme le substrat, les pierres et les racines. Certains aquascapeurs réalisent des aquariums uniquement composés de ces éléments. Le design cherche à se rapprocher de la sobriété, valeur recherchée par l’aquascap
L’aquascaping hollandais
Sans doute la forme la plus ancienne d’aquascaping (des concours sont organisés depuis les années 60), l’aquascaping hollandais consiste à réaliser un tapis végétal très dense et parfaitement entretenu. On utilise ici entre 10 et 20 variétés de plantes. L’aquascaper agence ses plantes en escaliers et crée une allée principale (ainsi que des allées secondaires), de manière à donner un bel aspect de profondeur à l’ensemble.
L’aquascaping Wild Jungle (jungle sauvage)Le maître de cette technique est George Booth. L’aquascapeur choisit un point focal dans son aquarium sur lequel il veut attirer l’oeil de l’observateur en se servant des textures et des couleurs des éléments de son bac.
La plupart des formes d’aquascaping suivent l’une de ces règles de composition :L’agencement triatique : les éléments de l’aquarium sont regroupés d’un côté. Leur hauteur décroit jusqu’au centre de l’aquarium. L’autre côté de l’aquarium reste vide.
L’agencement concave : les éléments sont disposés en forme de V pour laisser un espace vide au milieu. Cet espace sert souvent à représenter un sentier passant au milieu d’une forêt ou de montagnes.
L’agencement linéaire : contrairement aux schémas précédents, il ne respecte pas de règle stricte. L’agencement linéaire a pour objectif de représenter un ensemble très graphique en jouant avec les volumes et les couleurs.
L’agencement convexe : les éléments sont regroupés de façon à créer un impact visuel. Ils peuvent être par exemple centrés.
Quelques règles et astuce
1. Respecter le point focal et le nombre d’or : afin que le bac soit harmonieux, l’aquascapeur détermine un point focal (ou deux) vers lequel il aimerait attirer l’attention. Il peut s’agir d’une plante ou d’une pierre particulièrement intéressante. L’emplacement du point focal est déterminé par le nombre d’or (aussi utilisé en peinture)Pour trouver cet emplacement il faut mesurer la longueur du bac et la diviser par 2,618. Mesurez ensuite ce résultat sur votre bac en l’indiquant à l’aide d’un feutre (cette partie a pour ration 1). La longueur restante correspond à la longueur dont le ration est 1,618.
2.Utiliser des plantes à tiges pour sculpter le décor.
3.Créer des paliers avec le substrat en respectant l’avant-plan, le plan médian et l’arrière plant afin que chaque plante soit mise en valeur.
4.Pour les aquariums en dessous de 200l, choisir des plantes à feuillage fin pour que le bac paraisse plus grand.
5.Ne pas disposer ses éléments de manière trop symétrique pour garder un aspect naturel.
6.Regrouper les différentes plantes selon leur espèce pour un meilleur impact, ne pas les clairsemer.
Effet forêt
Arbre seul
Effet montagne